Le jour où je me suis aimé pour de vrai

 

A bien y réfléchir, je suis arrivé à un constat surprenant : je m'aime bien.

J'aime me consacrer du temps. Rien que pour moi. Essayer de me comprendre. Me parler même parfois, mais ne le répète à personne ! laugh

Suis-je un vilain égocentrique ? (et schizophrène en plus indecision).

Ce n'est pas ce que je suis qui me plaît. Mais ce que je fais. Le trajet que j'ai déjà parcouru, ce que j'ai appris, les projets que j'ai en tête, les moyens que j'imagine pour les mettre en oeuvre. Les valeurs que je me force à suivre jour après jour.

Bien sûr tout n'est pas toujours rose dans ma tête : je me trouve parfois idiot, je m'énerve de mon comportement, je me maudis même parfois.
Mais je sais que dans le fond, je m'aime bien.

J'ai trouvé à ce sujet un texte très intéressant de Kim & Alison McMillen (souvent attribué à tort à Charlie Chaplin).

Si tu es à l'aise avec l'anglais, n'hésite pas à lire la version originale.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai
 

Le jour où je me suis aimé pour de vrai
j'ai compris qu'en toutes circonstances,
j'étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j'ai pu me relaxer.
Aujourd'hui je sais que cela s'appelle... l'Estime de soi.
 
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
n'étaient rien d'autre qu'un signal
lorsque je vais à l'encontre de mes convictions.
Aujourd'hui je sais que cela s'appelle... l'Authenticité.
 
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J'ai cessé de vouloir une vie différente
et j'ai commencé à voir que tout ce qui m'arrive
contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... la Maturité.
 
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai commencé à percevoir l'abus
dans le fait de forcer une situation ou une personne,
dans le seul but d'obtenir ce que je veux,
sachant très bien que ni la personne ni moi-même
ne sommes prêts et que ce n'est pas le moment...
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... le Respect.
 
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai commencé à me libérer de tout ce qui n'était pas salutaire,
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait cela de l'égoïsme.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... l'Amour propre.
 
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai cessé d'avoir peur du temps libre
et j'ai arrêté de faire de grands plans,
j'ai abandonné les méga-projets du futur.
Aujourd'hui, je fais ce qui est correct, ce que j'aime
quand cela me plait et à mon rythme.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... la Simplicité.
 
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai cessé de chercher à avoir toujours raison,
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd'hui, j'ai découvert ... l'Humilité.
 
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai cessé de revivre le passé
et de me préoccuper de l'avenir.
Aujourd'hui, je vis au présent,
là où toute la vie se passe.
Aujourd'hui, je vis une seule journée à la fois.
Et cela s'appelle... la Plénitude.
 
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon coeur,
elle devient une alliée très précieuse !
Tout ceci, c'est... le Savoir vivre.
 
Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter.
 
Du chaos naissent les étoiles.

 

Essayer de diffuser le bonheur autour de soi est un noble objectif. C'est même indispensable à mon sens pour se sentir pleinement accompli.
Mais n'oublie pas que la première personne à rendre heureuse, c'est toi.
 
Alors, que penses-tu de toi ?

Commentaires

Portrait de karoll

Cet article est vraiment appréciable... s aimer, se rendre heureux...ps ts les jours facile, mais tellement évident!! si nous sommes pas heureux, comment rendre heureux les autres, sans les envier, sans être aigri...
J'ai appris qlq fois à etre égoïste ou plutot à prendre soin de moi, et dire ce que je voulais... et au final, on peut etre entendu, se sentir bien et donc etre bien avec les autres...ms tt cela s apprend avec le tps... y a du beau à vieillir ^^

Superbe ! C'est très réconfortant !
Même s'il ne faut pas non-plus oublier que l'excès de réconfort conduit à l'égocentrisme et l'indifférence. ;)
C'est ce manque de modération que je reproche à la plupart des psychologues.
___
A propos du texte :
La maturité consiste aussi et surtout à envisager la portée de nos actes avant de les réaliser (dur-dur!).
La plénitude ? A ce passage j'aurais plutôt dit la sérénité...
___
Tu as dit : "N'oublie pas que la première personne à rendre heureuse, c'est toi."

Je n'y crois pas. Pour moi c'est une fausse cible, qui fait rebrousser chemin. Les gens qui ont tout à leur portée (les riches) sont-ils heureux ? Comme si l'argent faisait le bonheur...
Lorsque l'on cible uniquement son bonheur personnel, il manque cruellement cette satisfaction personnelle durable, que tu appelles "l'estime de soi".

Pour ma part, j'ai opté pour ce que je pense être le pari du sage, c'est à dire : se sauver en sauvant les autres.
Nelson Henderson à raison lorsqu'il dit :
"Le sens véritable de la vie consiste à planter des arbres à l'ombre desquels on n'aura probablement pas le loisir de se mettre."
Tu vas me dire que c'est bien trop dur de penser cela, d'en faire son idéal... Personnellement, je constate chaque jour que cela correspond non-seulement à notre existence laborieuse, mais aussi à notre désir profond d'altruisme.
Et je constate aussi que cet idéal n'est pas si dur que cela à vivre, car il apporte justement ce carburant : cette satisfaction personnelle durable, cette fierté de soi, en même temps que l'amour des autres. Le bonheur, quoi !

Portrait de coreight

Merci tout d'abord pour ce commentaire intéressant.
Je ne suis cependant pas tout à fait d'accord. Pourquoi associer le bonheur personnel à l'argent ?
Là effectivement, c'est se tromper de cible.
Je partage totalement tes convictions d'humanisme et d'altruisme, mais je ne crois pas que cela soit possible sans être avant tout heureux soi-même, bien dans sa peau. Passer son temps à résoudre les problèmes des autres quand on est soi-même instable est un équilibre trop fragile.
Etre une personne épanouie et rayonner cette énergie positive autour de soi me semble bien plus pérenne.

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